Mythologia

Natale Conti, Mythologia, 1567-1627 : un laboratoire éditorial


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Friedrich Sylburg (1536-1596). Enquête bio-bibliographique

Frontispice de l'édition originale 1567

Natale Conti

Marque de l'imprimeur André Wechel

André Wechel

Portrait Johannes Opsopoeus

Johannes Opsopoeus

Frontispice 1612

Jean de Monlyard

Frontispice 1627

Jean Baudoin


friseSylburg

Portrait de Friedrich Sylburg, ÖNB/Wien, PORT_00149921_01

Portrait de Friedrich Sylburg
© Österreichische Nationalbibliothek Wien

Fondé sur des documents d'archives inédits, cet essai bio-bibliographique a deux objectifs. D'une part, il retrace les étapes de la formation et du parcours professionnel de Friedrich Sylburg depuis ses premières années à Wetter (Hesse) dans les années 1540 jusqu'à sa mort à Heidelberg en 1596[1]. D'autre part, il présente les principaux domaines du travail éditorial général de Sylburg, en se concentrant notamment sur le contexte de publication de la première édition des Mythologiae libri decem de Natale Conti à Francfort (1581).

Sylburg est né à Wetter, près de Marbourg, en 1536. Fils d’agriculteurs (parentes nactus agricolas[2]), il perdit son père à l'âge de sept ans[3]. Il fréquenta l'école du monastère local (« Academiola Wetterana ») où il reçut l'enseignement de Justus Vulteius – qui l'initia au grec – et de Johann Pincier, théologien réformateur, qui devint plus tard le beau-père de Sylburg[4]. Probablement vers 1558, Sylburg se rendit à Strasbourg où il fréquenta le collège (« Gymnasium[5] »). Parmi ses professeurs à Strasbourg, on compte Johannes Sturm et le théologien réformateur Girolamo Zanchi ; Sylburg devint l'assistant de Zanchi en 1561[6]. À Strasbourg, Sylburg fut également soutenu par Philipp Conrad et Christoph Ernst, deux des fils de Philippe Ier, Landgrave de Hesse, et Margarethe von der Saale[7]. Dans un poème de remerciement non daté, Sylburg leur exprime sa reconnaissance pour l’aide qu’ils lui ont prodiguée, en mentionnant sa « pauvre mère » et son « méchant beau-père » (est mihi namque domi paupercula mater ; iniquus / vitricus[8]).

À la fin du printemps 1563, Zanchi traverse la Suisse et l'Italie (Baden, Zurich, Piuro, Zurich, Zurzach, Bâle). Sylburg semble cependant avoir devancé Zanchi, car, dès le 24 février 1563, il s'adresse de Chiavenna à son protecteur (« patronus ») Philipp Conrad[9]. Toujours est-il que Sylburg guide Zanchi jusqu'à Strasbourg où ils arrivent en juin 1563. À la suite des controverses religieuses, Zanchi quitte à nouveau Strasbourg en novembre 1563 et devient prédicateur à Chiavenna[10]. Sylburg l'accompagne à nouveau et reste à Chiavenna jusqu'en avril 1565, date à laquelle il part étudier à Padoue[11]. Par la suite, Sylburg semble s'être rendu à Genève où il travaille pour Henri Estienne. Il participe à la préparation du Thesaurus Graecae linguae d’Estienne, publié en 1572[12]. En avril 1569, Sylburg séjourne à Francfort où il rapporte à Joachim Camerarius qu'il a quitté Genève en emportant avec lui plusieurs livres et lettres d’Estienne[13].

Sylburg devient alors professeur au « Gymnasium illustre » de Neuhausen près de Worms, fondé par Frédéric III, électeur palatin, en 1565[14]. Après la mort de Frédéric, son fils et successeur Louis VI, luthérien, ferme le Gymnasium en octobre 1577[15]. La coopération de Sylburg avec l’imprimeur huguenot André Wechel et son officine à Francfort, à partir de 1578, est documentée par plusieurs sources : Sylburg a corrigé l'édition des Definitiones medicae de Jean de Gorris (1578[16]). En 1580, Sylburg publia son édition des Institutiones ac meditationes in graecam linguam de Nicolas Cleynaerts, corrigées par Johannes Opsopoeus[17]. Avec l’accession au pouvoir de Louis VI en 1576, Opsopoeus dut quitter Heidelberg et devint le correcteur de Wechel[18]. En 1581, fut publiée la première édition de Francfort des Mythologiae libri decem de Natale Conti. Opsopoeus fut chargé de la relecture du latin, Sylburg des passages grecs ; il commenta certaines des citations inédites produites par Conti[19]. Wechel envoya immédiatement une copie du texte à Conti qui, en décembre 1581, remercia Wechel, Sylburg et Opsopoeus pour l'exactitude de l'édition de Francfort (gratum exemplar : sed gratissima diligentia[20]). Les raisons pour lesquelles Wechel a révisé et imprimé les Mythologiae libri decem de Conti ne sont pas certaines. Outre le succès économique prometteur du manuel de Conti - l'édition de Francfort connut cinq impressions jusqu'en 1596 - les liens de Wechel et de Conti avec Bâle pourraient être un indice des raisons pour lesquelles l'édition francfortoise a été publiée en 1581. Dès 1550, Conti a publié sa traduction latine de l’Ars rhetorica d'Hermogène aux éditions bâloises de Pietro Perna. En 1556, sa traduction latine des Deiphnosophistes d’Athénée paraît aux éditions Heinrich Petri à Bâle. En 1560, ce fut le tour de ses Termini rhetorici[21]. Wechel, de son côté, entretient plusieurs relations à Bâle : il est notamment en contact avec Theodor Zwinger, dont traités médicaux et philosophiques ont été imprimés par Pietro Perna dans les années 1560 et 1570.

Début novembre 1581, André Wechel meurt à Francfort. Sa maison d'édition est fermée puis rouverte en mai 1582 par ses gendres, Claude de Marne et Jean Aubry[22]. En décembre 1581, Guillaume IV, landgrave de Hesse-Kassel, et Louis IV de Hesse-Marbourg, deux des fils légitimes de Philippe Ier, décident de nommer Sylburg professeur de grec à l'université de Marbourg[23], ce que Sylburg refuse afin de pouvoir se consacrer pleinement à son travail éditorial[24]. Depuis la mort de Wechel, il exerçait néanmoins un poste d’enseignant à l'école du monastère de Lich (Hesse) où il enseignait le latin, le grec et le français (Latinae ac Graecae linguae munus, quod mihi vna cum Gallicae rudimentis [...] demandatum est[25]). Les livres de comptes des archives du Marienstift de Lich prouvent sa présence de 1581 à 1582 (29 septembre) avec un revenu annuel de 60 florins[26].

Par la suite, fin 1582, Sylburg se rend à Francfort où il travaille jusqu'en 1591 comme correcteur pour les héritiers de Wechel, Marne et Aubry[27]. Un premier projet important de cette époque est l'édition des Opera d'Aristote en onze volumes par Sylburg (1584-1587, les trois derniers volumes sont parus après la mort de Sylburg[28]). Sylburg dédie son édition aux fils légitimes et successeurs de Philippe Ier, Landgrave de Hesse[29]. En novembre 1587, Sylburg s'adresse à l'université de Marbourg pour demander une bourse qui lui permettrait d'entreprendre un travail éditorial supplémentaire. Dans sa lettre, Sylburg mentionne l'édition francfortoise d'Aristote et annonce une édition d'historiens romains en trois volumes qui paraîtra de 1588 à 1590[30]. En février 1588, une bourse annuelle de 50 florins est accordée à Sylburg par Guillaume IV et Louis IV[31].

Durant l’hiver 1591, Sylburg quitte Francfort et devient correcteur à l'imprimerie de Hieronymus Commelinus à Heidelberg. Les documents biographiques de l’époque laissent supposer différentes raisons à cela. Zeltner mentionne l'ordre présumé de l'électeur palatin de publier une édition collective des Pères de l'Église[32]. En fait, au cours des années 1590, Commelinus et Sylburg ont publié plusieurs éditions des Pères de l'Église grecs (Clément d'Alexandrie, Justin de Naplouse, André de Césarée[33]). Justi évoque l'intérêt de Sylburg pour la riche collection de livres de la Bibliothèque Palatine[34], tandis que Preisendanz souligne les problèmes économiques des employeurs de Sylburg à Francfort[35]. En juillet 1595, Sylburg devient en outre le bibliothécaire provisoire de la Bibliotheca Palatina[36]. Début février 1596, Sylburg est même recommandé par le sénat de l'université de Heidelberg comme successeur de Lambert Ludolf Pithopoëus, professeur de latin[37], mais le 16 ou le 17 février 1596, Sylburg meurt - de la peste ou d'épuisement - et est enterré dans le cimetière de la Peterskirche de Heidelberg[38]. Ses biens furent achetés par l'avocat Johannes Gernand, qui vendit une partie des livres de Sylburg au philologue Jan Gruter[39], lequel dut à son tour laisser les livres à Heidelberg lorsqu’il dut fuir les troupes impériales, en 1622[40].


[1] Pour un aperçu biographique et un examen approfondi des publications de Sylburg, ainsi que des transcriptions et des paraphrases allemandes de ses paratextes, voir Wilhelm Kühlmann et al. (dir.), « Friedrich Sylburg (Fridericus Sylburgius) », dans Die deutschen Humanisten. Dokumente zur Überlieferung der antiken und mittelalterlichen Literatur in der Frühen Neuzeit. Abteilung I : Die Kurpfalz, Vol. 4, Turnhout, Brepols, 2013, p. 229-662. Sur Sylburg, voir également Wilhelm Kühlmann, « Introduction », dans Die deutschen Humanisten. op. cit., p. XXI-XXV.
[2] Melchior Adam, « Fridericus Sylburgius », dans Vitae Germanorum Philosophorum […], Heidelberg, Impensis Jonae Rosae, Typis Johannis Lacelloti, 1615, p. 416.
[3] Comme l’affirme Sylburg en 1591 dans la préface de son Epicae elegiaecaeque minorum poetarum gnomae (W. Kühlmann et al., « Friedrich Sylburg (Fridericus Sylburgius) », art. cit., p. 576).
[4] Ibid., p. 577. Le nom de la fille (cadette) de Pincier ainsi que la date du mariage sont inconnus. La fille aînée de Pincier, Rebecca, épousa Jakob Alsted, dont le fils Johann Heinrich Alsted est donc le neveu de Sylburg (Howard Hotson, Commonplace Learning. Ramism and Its German Ramifications, 1543-1630, Oxford, OUP, 2007, passim).
[5] Dans la préface des Opera de Justin (1593), Sylburg signale qu'il a étudié « près de cinq ans » (« quinquennium fere ») à Strasbourg, qu'il a quittée en décembre 1563 (W. Kühlmann et al., « Friedrich Sylburg (Fridericus Sylburgius) », art. cit., p. 607). Pour le lien entre Sylburg et le Sturm, voir Karl Preisendanz, « Ein unbekannter Jugendbrief des Neuhumanisten Friedrich Sylburg (1563) », Schweizer Beiträge zur Allgemeinen Geschichte, n°18/19, 1960/1961, p. 249. Des visites de Sylburg aux universités de Marbourg et d'Iéna sont documentées par Karl Wilhelm Justi, Friedrich Sylburg. Ein biographischer Versuch, Marbourg, 1818, p. 4. Elles ne sont confirmées ni par le registre des immatriculations de Marbourg, ni par celui d'Iéna.
[6] K. Preisendanz, « Ein unbekannter Jugendbrief des Neuhumanisten Friedrich Sylburg (1563) », art. cit. ; Henri Meylan, « Girolamo Zanchi et son “Famulus” », Studi e materiali di storia delle religioni, n°38 (1-2), 1967, p. 396-402.
[7] Sur le double mariage de Philippe, voir Jean-Yves Mariotte, Philipp der Großmütige von Hessen (1504-1567). Fürstlicher Reformator und Landgraf, Marburg, Veröffentlichungen der Historischen Kommission für Hessen, 2018, p. 142-161 [Philippe de Hesse (1504-1567): le premier prince protestant, Paris, H. Champion, 2009, p. 161-181].
[8] Le poème de Sylburg comprend 21 distiques ; il est adressé à l'« Illustriss[imis]. et Generosiss[imis]. Principibus : D[omino]. Christophoro Ernesto ; et D[omino]. Philhippo Cunrado, Lantgr[avii] : Hess[iae]. FF [Fratribus]. : Dominis suis clementiss [imis] ». (Hessisches Staatsarchiv Marburg, Best. 1, Nr. 1357).
[9] Hessisches Staatsarchiv Marburg, Best. 1, Nr. 1380. Le contact de Sylburg avec Philipp Conrad pourrait également être le lien manquant pour identifier le dédicataire de l'exemplaire de Sylburg du De providentia de Théodoret (Karl Preisendanz, « Zu Friedrich Sylburgs Bibliothek », Neue Heidelberger Jahrbücher, 1938, p. 120-122).
[10] Sur les deux visites de Zanchi et Sylburg en Suisse et en Italie, voir K. Preisendanz, « Ein unbekannter Jugendbrief des Neuhumanisten Friedrich Sylburg (1563) », art. cit., p. 243-248.
[11] K. Preisendanz, « Ein unbekannter Jugendbrief des Neuhumanisten Friedrich Sylburg (1563) », art. cit., p. 248. Selon Meylan, Sylburg aurait pu rester à Padoue jusqu'à l'automne 1563 puisque Zanchi l'a recommandé fin octobre 1563 à Heinrich Bullinger à Zurich (H. Meylan, « Girolamo Zanchi et son "Famulus" », art. cit., p. 401, n. 15).
[12] Selon J. G. Jung, Sylburg a étudié à Paris et y a travaillé pour Estienne : Johann Georg Jung, Vita Friderici Sylburgii, Wetterani Hassi, polyhistoris quondam magni, Berleburg et Francfort, J. J. Haug, 1745, f. 12. Cette information est contredite par le fait qu’Estienne s'est installé à Genève dès 1557 (Hans Widmann, Der Drucker-Verleger Henri II Estienne (Henricus II Stephanus), Mayence, Verlag der Gutenberg-Gesellschaft, 1970, p. 10).
[13] Voir la lettre de Sylburg adressée à Camerarius à Leipzig le 5 avril 1569 : « S[alutem]. Quum Geneua discederem, dedit mihi Henr. Stephanus sententias comicorum Graecorum, et duo exemplaria epistulae cuiusdam suae ad amicos, cui addidit catalogum librorum à se excusorum : duo item querimoniae artis typographicae. iussitque me ad te perferenda ea curarem. Dedi igitur cuidam vestrati bibliopolae unà cum ipsius Henrci literis ad te scriptis. Vale et Ludovicum F. meis verbis saluta [...]. » (Universitätsbibliothek Erlangen-Nürnberg, Briefsammlung Trew, H62/TREWBR SYLBURG_FRIEDRICH [1, urn:nbn:de:bvb:29-bv043530734-3). Pour les liens de Sylburg avec l'œuvre philologique d'Estienne, voir Judit Kecskeméti, Bénédicte Boudou, Hélène Cazes, La France des humanistes [2]. Henri II Estienne, éditeur et écrivain, Turnhout, Brepols, « Europa Humanistica », 2003, passim.
[14] Joachim Schalk, « Das Gymnasium illustre zu Neuhausen bei Worms, eine kurpfälzische Fürstenschule », dans 475 Jahre Rudi-Stephan-Gymnasium Worms. Festschrift zum Schuljubiläum, Burkhard Keilmann (dir.), Worms, Selbstverlag des Rudi-Stephan-Gymnasiums Worms, « Humanitas. Mitteilungsblatt des Rudi-Stephan-Gymnasiums Worms 47 », 2002, p. 66-86 (Sylburg est mentionné p. 80). Selon J. G. Jung, Sylburg est devenu Collega tertius (J. G. Jung, Vita Friderici Sylburgii, op. cit., p. 14) ; il gagnait ainsi 100 florins par an, une charrette de vin et un mortier de céréales (J. Schalk, « Das Gymnasium illustre zu Neuhausen bei Worms, eine kurpfälzische Fürstenschule », art. cit., p. 75).
[15] J. Schalk, « Das Gymnasium illustre zu Neuhausen bei Worms, eine kurpfälzische Fürstenschule », art. cit., p. 76.
[16] Ian Maclean, « André Wechel at Frankfurt, 1572-1581 », Gutenberg-Jahrbuch, n°63, 1988, p. 149, n. 17. Maclean indique 1577 comme date de publication ; je n'ai trouvé que l'édition de 1578.
[17] W. Kühlmann et al., « Friedrich Sylburg (Fridericus Sylburgius) », art. cit., p. 235-236. Pour les travaux de Sylburg sur la grammaire grecque, voir Engelbert Drerup, Die Schulaussprache des Griechischen von der Renaissance bis zur Gegenwart [...]. Erster Teil: Vom XV. bis zum Ende des XVII. Jahrhunderts, Paderborn, F. Schöningh, 1930, p. 334-340.
[18] Wilhelm Kühlmann et al., « Johannes Opsopoeus », dans Die deutschen Humanisten. Dokumente zur Überlieferung der antiken und mittelalterlichen Literatur in der Frühen Neuzeit. Abteilung I: Die Kurpfalz. Bd. 3 [...], Turnhout, Brepols, « Europa Humanistica 9 », 2010, p. 143.
[19] Voir l’adresse d’André Wechel au « Candido Lectori » ainsi que les Notae de Sylburg à la fin de Natalis Comitis Mythologiae, Sive Explicationum fabularum, Libri decem [...], Francfort, A. Wechel, 1581. Concernant les corrections scrupuleuses des passages grecs par Sylburg ainsi que ses doutes sur l'authenticité des sources grecques de Conti, voir Victor Gysembergh, « La Réputation Sulfureuse de Natale Conti Helléniste Faussaire », dans La Mythologie de Natale Conti éditée par Jean Baudoin. Livre I (1627), Céline Bohnert et Rachel Darmon (dir.), Reims, Epure, « Héritages Critiques »,  (plus spécifiquement p. 189-195).
[20] Voir les lettres de Natale Conti à André Wechel, écrites à Venise le 3 décembre 1581, imprimées juste avant le début du premier livre des Mythologiae libri dans la deuxième édition de Francfort (Natalis Comitis Mythologiae, Sive Explicationum Fabularum, Libri decem [...], Francfort, Haeredes Andreae Wecheli, 1584).
[21] Pour les trois éditions bâloises, voir Frank Hieronymus, 1488 Petri. Schwabe 1988. Eine traditionsreiche Basler Offizin im Spiegel ihrer frühen Drucke. Zweiter Halbband, Bâle, Schwabe, 1997, p. 1071-1072 et 1110-1111.
[22] Christoph Reske, Die Buchdrucker des 16. und 17. Jahrhunderts im deutschen Sprachgebiet. Auf der Grundlage des gleichnamigen Werkes von Josef Benzing, Wiesbaden, Harrassowitz, « Beiträge zum Buch- und Bibliothekswesen 51 », 2007, p. 237 et 241-242.
[23] Archiv der Philipps-Universität Marburg, Best. 305 a, Nr. 5955.
[24] J. G. Jung, Vita Friderici Sylburgii, op. cit., p. 16: « sed is provinciam sibi oblatam ex amore libertatis & βιβλιογονíας desiderio submisse detrectavit. »
[25] F. Sylburg dans la préface de ses Notae sur la Grammatica de Cleynaerts et d'Antésignan, imprimée en 1583 (Kühlmann et al., « Friedrich Sylburg (Fridericus Sylburgius) », art. cit., p. 247-248.). Ici, Sylburg s'adresse en août 1582 aux comtes de Solms-Münzenberg qui, en 1579, avaient construit une nouvelle école à Lich (Karl Sames, « Von Licher Schulhäusern », dans Licher Heimatbuch [...], Lich, Selbstverlag der Stadt Lich, 1950, p. 248-249). Pour la tradition de l'école du monastère de Lich jusqu'aux années 1550, voir Waldemar Küther, Das Marienstift Lich im Mittelalter, Lich, Selbstverlag, 1977, p. 156-58 ainsi que p. 212.
[26] Archiv des Marienstifts Lich, Lich AZ 516 (1580-1609), Cammerregister. Je tiens à remercier chaleureusement Inge Steul (Lich) de m’avoir fourni ces informations.
[27] Karl Preisendanz, « Aus Friedrich Sylburgs Heidelberger Zeit », Neue Heidelberger Jahrbücher [...], 1937, p. 68, n. 3.
[28] W. Kühlmann et al., « Friedrich Sylburg (Fridericus Sylburgius) », art. cit., p. 334-419.
[29] Ibid., p. 335-349.
[30] Hessisches Staatsarchiv Marburg, Best. 17 h, Nr. 2635.
[31] Ibid. Voir aussi [...] Catalogi studiosorum scholae Marpurgensis cum Annalibus brevibus coniuncti particula septima, Marbourg, R. Friedrich, 1879, p. 29 : « Anno Christi 1588. decima tertia die Ianuarii Fridericus Silleburgius Hassus, qui Francofurti in Typographia Vuecheliana elaborandis renouandisque vetustis autoribus ac libris, Graecis praesertim, operam daret, eaque in re industriam suam et excellentem Graecarum literarum scientiam doctissimis quibusque viris approbasset : de voluntate illustrissimorum Principum nostrorum, quibus a Schola fuerat commendatus, et quibus non ita pridem Aristotelem a se repurgatum dedicauerat, quinquaginta florenorum stipendium annuum a Schola hac impetrauit, quo commodius eis, quas dixi, operis suis vacare posset. »
[32] Johann Conrad Zeltner, « Fridericus Sylburgius », dans Johann Conrad Zeltner, C. D. Correctorum in Typographiis Eruditorum Centuria [...], Nuremberg, A. J. Felsecker, 1716, 528f. : « Postquam enim ipsius Friderici II. Electoris Palatini jussu ad Commelinum Heidelbergam commigrasset, editionem omnium Ecclesiae Patrum ibidem curaturus, & summo studio emendaturus, evenit, ut pestilentissima lues [...] Heidelbergam infestaret. » Frérérique II mourut en 1556. Sur le projet de Commelin de publier une édition complète des Pères de l'Église voir par ailleurs Axel E. Walter, Späthumanismus und Konfessionspolitik. Die europäische Gelehrtenrepublik um 1600 im Spiegel der Korrespondenzen Georg Michael Lingelsheims, « Frühe Neuzeit 95 », Tübingen, M. Niemeyer, 2004, p. 297.
[33] D’après Scultetus, le projet de Commelinus et de Sylburg d'imprimer une édition collective des Pères de l'Église a vu le jour après ces éditions, cf. Gustav Adolf Benrath (dir.), Die Selbstbiographie des Heidelberger Theologen und Hofpredigers Abraham Scultetus (1566-1624), Karlsruhe, Evang. Presseverband für Baden, « Veröffentlichungen des Vereins für Kirchengeschichte in der evang. Landeskirche in Baden 24 », 1966, p. 38 : « Es hatte sich auch zu der Zeit Hieronymus Commelin, der berühmte Buchdrucker, vorgenommen, durch Hülf des Durchleuchtigsten Friederich des IV. Chur-Fürsten Pfaltzgraffen, aber durch Fleiß und Arbeit Friederich Sylburgii aus der Grafschaft Wetteraw in Hessen, daß er alle alte Kirchenlehrer in ein Buch zusammendrucken wollte, wie er dann kurz zuvor solches seines Vornehmens eine herrliche Prob getan hatte in dem Justino Martyre, Clemente Alexandrino, dem Ephesischen Concilio, in des Theodoreti Therapeuticis und etlich andern. »
[34] K. W. Justi, Friedrich Sylburg. Ein biographischer Versuch, op. cit., p. 8 : Sylburg « ging nach Heidelberg, wohin ihn hauptsächlich der Reichthum der seltensten Bücher und kostbarsten Handschriften lockte ».
[35] K. Preisendanz, « Aus Friedrich Sylburgs Heidelberger Zeit », art. cit., p. 55 ; K. Preisendanz, « Friedrich Sylburg als Verlagsberater », Gutenberg-Jahrbuch, 1937, p. 195-196.
[36] Bibliotheca Palatina. Katalog zur Ausstellung vom 8. Juli bis 2. November 1986. Heiliggeistkirche Heidelberg. Textband, Elmar Mittler (dir.), Heidelberg, Ed. Braus, 1986, p. 435.
[37] K. Preisendanz, « Aus Friedrich Sylburgs Heidelberger Zeit », art. cit., p. 65-67.
[38] Ibid., p. 65.
[39] K. Preisendanz, « Zu Friedrich Sylburgs Bibliothek », art. cit.
[40] A. E. Walter, Späthumanismus und Konfessionspolitik, op. cit., p. 285.

Maximilian Bach
traduit par Céline Bohnert


Voir la présentation de l'édition de Francfort, André Wéchel, 1581.
Lire sur ce site les Friderici Sylburgii notæ ad mythologicos hosce libros
(« Notes de Friedrich Sylburg sur ces livres de mythologie »)
dans l'édition de Francfort, André Wéchel, 1581.