Archives Marguerite Audoux

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Lettre de Marguerite Audoux à Valery Larbaud

Auteur(s) : Audoux, Marguerite

DescriptionAngèle Lenoir - Affaires domestiques concernant Larbaud - Emma Mc Kenty et la famille Philippe - Régis Gignoux et Francis Jourdain
Texte
[Paris, juin 1910]

Mon cher Valery,

Comment allez‑vous ?
J'ai reçu votre dernière lettre[1] et je vous remercie pour Quasie une fois de plus.
J'ai commencé les achats du ménage, d'abord quatre draps, six taies d'oreiller, une nappe, six serviettes et douze torchons.
Voulez‑vous me dire si cela ne vous ennuie pas que je vous parle de votre nouveau logement ? Si vous le voulez, je vous donnerai tout plein de détails dans ma prochaine lettre.
Je voudrais savoir si vous êtes tout à fait bien maintenant. Je voudrais vous parler aussi de Madame Philippe. Si vous n'avez pas mis à exécution l'idée que vous aviez eue de l'inviter à Valbois[2], n'en faites rien, ou plutôt ne parlez pas du Lampadaire. Tout ce que vous feriez serait inutile. Ce n'est plus le Lampa[daire] qui est à craindre maintenant, mais bien ces pauvres femmes[3] qui veulent être glorifiées à tout prix d'être les parentes de Philippe. C'est tellement extraordinaire, tout ce que j'aurai à vous dire à ce sujet, que vous aurez de la peine à le croire.
J'ai fait la paix avec le Lampa[daire] et j'ai vu les lettres de Mme Philippe[4].
Répondez‑moi, mon cher Valery, et dites‑moi si vous êtes tout à fait bien, afin que je sois sûre que vous lirez ma prochaine lettre, que je ne vous ferai pas attendre.
Ici tout le monde va bien, à part Régis [Gignoux] qui souffre toujours de sa main. Francis travaille et fait des choses merveilleuses.
Moi je suis un peu souffrante ces jours‑ci mais cela ne sera rien, j'espère.
À bientôt. Je vous embrasse bien affectueusement.

Marguerite Audoux

[1] Lettre que, pour l'heure, nous n'avons pas retrouvée

[2] Dans l'Allier, non loin de Vichy et Saint‑Pourçain, Valbois est la propriété de famille des Larbaud, qui vient de la mère de l'écrivain (Isabelle Bureau des Étivaux). « C'est un coin du Bourbonnais, la plus douce région de France. La rangée des collines boisées s'interrompt et la hauteur où est Fleuriel remplit l'intervalle, en arrière : on voit le clocher de Fleuriel et la cure. Et derrière encore s'étend un grand pays bleu tendre, où scintillent parfois au soleil couchant, les fenêtres de Charroux. » [Larbaud, Valery, « Le Couperet », in Enfantines, Œuvres complètes éditées dans la collection de la Pléiade, p. 411].

[3] Madame Philippe (mère) et sa fille, la jumelle du romancier, Mme Louise Tournayre.

[4] Celles écrites à Emma Mc Kenty. Peut-être s'agit‑il des lettres où elle inclut celles, coupées et tronquées (aux dires de Marguerite Audoux), de son fils, dans le dessein de le présenter sous le jour qui l'arrange pour des publications futures. (Voir ces allusions dans la lettre 40 de Marguerite Audoux à Gide).

Lieu(x) évoqué(s)Cérilly, Paris, Valbois

Lettres échangées


Collection Correspondants

Cette lettre a comme destinataire :
LARBAUD, Valery

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Notice créée par Bernard-Marie Garreau Notice créée le 17/12/2017 Dernière modification le 03/05/2024